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10. La petite enveloppe rouge

 

L'enveloppe rouge ou le hongbao est un cadeau traditionnel chinois en argent remis dans une enveloppe rouge, lors des fêtes familiales et du Nouvel An. Le hongbao est censé porter bonheur. Le montant du don peut être très important car c'est en fonction de celui-ci qu'on distingue l'importance sociale du donneur et l'importance de la relation avec le ou la destinataire; c'est une forme de rapport social. La somme d'argent dans le paquet est souvent un nombre porte-bonheur tel qu'un nombre composé du chiffre 8 dont la prononciation en chinois est proche de celle du mot "prospérité". La magie du net a transformé les traditionnels hongbao en étrennes électroniques. Pour le Nouvel An 2018, plus de 688 millions de Chinois et Chinoises ont utilisé l'application mobile WeChat pour en envoyer. Quant à la célèbre messagerie de Tencent, elle cumule le record de 46 milliards d’enveloppes rouges échangées en 2017.

 

 

 

9. Couleurs de Chine

 

La portée symbolique des couleurs en Chine a autant d’importance que celle des chiffres. Le rouge est la couleur du bonheur, de la chance et de la prospérité. Très positive pour la population chinoise, on la retrouve partout sur les enseignes, les packagings, les publicités. C’est aussi la couleur du Nouvel An lunaire et du mariage. Si l’or est associé à la noblesse et à la richesse, voire aux « nouveaux riches » dans un pays en plein boom économique, le jaune en revanche est relatif à la pornographie. Les raids anti-pornographiques de la police affichent d’ailleurs banderoles et slogans jaunes. Le violet porte la valeur de la sagesse et de la puissance, avec une association religieuse profonde au chemin vers l’immortalité. Le vert n’a pas automatiquement de lien avec la nature et le développement durable comme en France. Il faut de plus s’en méfier lorsqu’il qualifie un chapeau, un visage ou un écrit où il signifiera respectivement cocu, colérique ou illicite. Le blanc, couleur des funérailles, peut cependant être aussi symbole de pureté, de propreté, d’esthétique. Son utilisation dépendra alors du type de produit. Mais le rose, couleur de la féminité et de l’amour lui est largement préféré par les marques de cosmétiques et de beauté. Et pour finir le Qing ! Prononcé Ching, cette couleur unique et exclusive, ni vert, ni bleu, ni gris, est liée aux bâtiments historiques et à l’art.

 

 

 

8. Difficile, mais respectons la hierarchie

 

Le respect envers le ou la « chef.fe » est très important en Chine. Quand une personne dirigeante prend une décision, elle n’a pas besoin de consulter ses collaborateurs et ses collaboratrices, ni de leur expliquer le raisonnement de la décision. De nombreux managers occidentaux se plaignent ainsi du « manque d’initiatives » du personnel chinois… en oubliant simplement que la culture chinoise n’encourage pas la prise d’initiatives. L’entreprise chinoise est une famille au management vertical. Mais la préoccupation des intérêts du personnel est un devoir. De plus, l’évaluation est à double sens : hiérarchie vers collaborateurs et collaboratrices et vice et versa. Pour un ou une manager, la capacité à rassembler peut alors primer sur la compétence. Enfin, la communication est plus verbale qu’écrite et suggestive que formelle. L'expérience d'une société commune entre population chinoise et population occidentale réserve donc d’étonnantes surprises et d’incontournables ajustements.

 

 

 

7. La colere, peche capital

 

La pire chose qui puisse vous arriver en Chine est d’humilier publiquement ou d’embarrasser une personne et donc de lui faire perdre la face. Une personne chinoise essaiera d’abord par tous les moyens d’éviter ou de contourner les conflits et plus généralement les problèmes, en prétendant qu’ils n’existent pas. Dans les valeurs traditionnelles chinoises, la recherche de l’harmonie – ou parfois une simple apparence d’harmonie – est permanente. Une personne chinoise se sent donc gênée de refuser quelque chose de manière directe. Elle préfère dire « je ne suis pas sûr.e » ou « je vais y réfléchir » plutôt que simplement « non ». Au sein de l’entreprise, elle essaiera de résoudre les problèmes sans en informer leur hiérarchie. Enfin, en cas de problème avéré, les personnes chinoises auront plus tendance à battre leur coulpe. Ce trait culturel majeur contraste fortement avec les habitudes occidentales, toujours promptes à se justifier ou à faire porter le chapeau à autrui.

 

 

 

6. Le liberalisme communiste

 

Le rapport aux lois est foncièrement différent en Chine. Vous devez impérativement savoir ce que vous pouvez faire, ce qui ne devrait pas être fait mais qui est toléré et surtout savoir ce qui est toléré mais qui pourrait bientôt ne plus l’être. Si les entreprises chinoises sont sous la tutelle directe du gouvernement, un rapport de la Chambre de commerce américaine indique que plus de la moitié des entreprises étrangères interrogées se disent confrontées à une application partiale et subjective des lois chinoises. La Chambre de Commerce européenne en Chine a dénoncé à plusieurs reprises le fait que des restrictions et contrôles renforcés empêchent les filiales chinoises de groupes étrangers de remonter les dividendes à leur maison-mère. Si le parti-État règne, le niveau local et ses représentant.e.s sont eux aussi incontournables. Cela exige un vrai talent de diplomate de la part du management.

 

 

 

 

5. Monsieur Wang, Monsieur Zhang & Monsieur Li

 

En Chine il n’existe qu’une centaine de noms de famille pour 1,4 milliard d’habitants et habitantes. Et une cinquantaine pour 85% de la population. Cette particularité pose d’énormes problèmes d’identité et de confusions dans la vie quotidienne, les plus graves relatives aux erreurs judiciaires. Cette pénurie de patronymes complexifie aussi la gestion des bases de données du China Wide Web. Comment, en effet, s’adresser à un ou une internaute chinois.e par son seul nom et prénom lorsque 92 000 "Monsieur Wang Wei" existent ? La réponse d’hier résidait dans le développement d’algorithmes très coûteux croisant nom, numéro de portable et adresse de messagerie instantanée. Celle de demain, résidera peut-être dans la reconnaissance faciale.

 

 

 

 

3. Tomber la cravate

 

Les relations sont au cœur des affaires en Chine et au cœur des négociations. Il faut prendre le temps de construire des relations solides avec sa clientèle, ses fournisseurs. Mais la frontière vie privée-vie professionnelle n’est pas la même qu’en France. Plutôt qu’en réunion, les Chinois et les Chinoises n’hésiteront pas à négocier des affaires dans un restaurant ou un bar. En d’autres termes, il est plus important de négocier des relations plutôt que des contrats. Les tentatives d'établir des contacts solides échouent fréquemment, parce que les personnes étrangères ne se préoccupent pas assez de nouer des liens personnels, permettant une confiance mutuelle.

 

 

 

2. Nom de marque, tout un art

 

Un mot chinois est constitué de sinogrammes. Phonétiquement, chaque sinogramme est associé à une syllabe. Et sémantiquement, à une idée, un concept ou un objet. Les marques occidentales qui s’implantent en Chine ont alors deux choix possibles pour leur traduction : une consonance harmonieuse et proche du nom étranger, ou une signification positive et fidèle à l’esprit de la marque. Les champions ont réussi la synthèse des deux critères comme Coca-Cola – KeKou KeLe signifiant savoureux et joyeux, ou Carrefour –Jia Le Fu signifiant maison, joyeux et bonheur. Lancôme, quant à elle, a opté pour l’orchidée, Lan Kou.

 

 

 

 

 

 

 

1. Le guanxi

 

C’est l’une des dynamiques les plus importantes de la société chinoise. En France on le traduirait par « networking » ou réseau relationnel d’une personne. Le noyau dur est formé par la famille et les proches ami.e.s puis s’étend par cercles concentriques aux ami.e.s d’ami.e.s, ancien.e.s collègues, groupes d’études… Cela revient à « faire jouer ses relations » mais sans connotation péjorative, tout au contraire. Etablir « son guanxi » prend du temps et suppose une attention de tous les jours. Sans elles, sans eux, rien n’est possible en Chine, qu’il s’agisse de l’administration, de la clientèle, des prestataires… Le phénomène est omniprésent dans le milieu des affaires.

 

 

 

 

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Fascination ou rejet, depuis Marco Polo on sait à quel point Occidentaux et Asiatiques pensent différemment. Mais alors, comment lancer une marque ou proposer un nouveau produit en Chine sans faire de contresens ?

Tour d’horizon des caractéristiques culturelles chinoises incontournables pour éviter les bévues marketing et même réussir à se faire des camarades parmi les gens de la profession.

 

 

 

 

 

4. Rien ne sert de courir…

 

Dans la culture occidentale, le temps est linéaire. Dans la culture orientale, il est cyclique. Pour la population chinoise, la vie est une vaste roue. Tout ce qui y est inscrit, reviendra, un jour. Pour la population chinoise, le contrôle de l’incertitude est alors faible, c’est le temps qui apporte les réponses. Il faut attendre l’occasion. Elle ne va pas spécialement planifier mais plutôt se mettre sur la bonne voie. Dans le cadre des relations d’affaires, on comprend alors aisément la surprise des Occidentaux.les pour lesquel.le.s un contrat est figé dans le temps et ne peut être modifié, alors que les Chinois et les Chinoises pensent au contraire que tout est renégociable à n’importe quel moment. De plus, ils et elles se fixent rarement des objectifs finaux vers lesquels tendre mais plutôt des voies à emprunter. Ils et elles ont donc une grande répugnance à prendre un engagement pour un terme donné. Et si la solution résidait dans les avantages des deux croyances ?